Lettre d’information n°24

Editorial

« Sa miséricorde s’étend de génération en génération
sur ceux qui le craignent. »

Lc 1,50

Chers abonnés à la Lettre de Parole & Geste, bonjour.

      MISERICORDE, un mot que l’on retrouve dans toutes les oreilles et sur toutes les lèvres en cette année jubilaire…

Dans les langues bibliques, ce terme désigne ce qu’il y a dans l’être de plus intime, de plus profond, de plus secret : les « entrailles ». C’est là, le siège des émotions humaines : les « entrailles frémissent » sous le coup de la douleur, de la peine… naissent alors des sentiments d’un être pour un autre qui poussent à agir : bienveillance, attention, attachement, tendresse, fidélité…

Faire miséricorde, c’est avoir mal à l’autre ; c’est tendre une corde à l’autre qui a mal. Comme le dit notre pape François, « La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie ». Pape François, Misericordiae Vultus [2], Avril 2015.

L’association a édité un DVD spécial pour cette année de la miséricorde. Cela donne l’occasion aux groupes de gestuation de traverser les textes proposés, mais aussi à d’autres. La paroisse de l’épiphanie aux Minguettes par exemple a aussi choisi de s’en nourrir lors des Samedis de la Parole. Nous vous partageons quelques perles recueillies lors de la gestuation du Magnificat.

« Il a posé son regard », ce n’est pas « il a regardé ». Le regard que Dieu pose enveloppe. Ce n’est pas un regard furtif, il s’est arrêté longuement. C’est un regard bienveillant, c’est tout l’amour ; ça rejoint la miséricorde. Dieu, il regarde son enfant, sa créature. Quand on pose notre regard sur les gens, ce n’est parfois pas un regard bienveillant.

« Il soulève les petits. Les grands qui se gonflent, il les redescend. »  :

– En voyant tous ceux qui sont en haut, ceux qui sont en bas ont l’impression qu’ils ne pourront jamais aller loin. Là, ça fait un monde où tout le monde peut bouger, tout le monde peut avoir droit.

– Dieu soulève ceux qui étaient des riens dans la vie, comme s’ils ne pouvaient pas bouger tout seul. Le malheur et le besoin rapprochent les gens de Dieu.

– Les « riens dans la vie » se rendent compte qu’ils sont au même niveau que les « gonflés » et les « riches » au regard de Dieu.

– Quand on a été petit et qu’on est relevé, qu’on devient « grand », on aide les petits à se relever, c’est notre mission.

En ce temps pascal où nous fêtons le Christ, relevé d’entre les morts, nous sommes invités à reconnaître que nous avons été nous aussi relevés. C’est le signe de l’immense miséricorde du Seigneur pour tous ses enfants. Et si nous voulons vraiment être les fils et filles de notre Père, à la suite du Christ et par Lui, nous avons pour mission d’aider nos frères et sœurs à se relever.

Bonne fin de temps pascal,

Philippe Brès

Des nouvelles de l’association

L’Assemblée Générale de l’association, comme le printemps cette année, a un peu de retard. Elle aura lieu le vendredi 27 mai à 17h, au 11 rue du Parc à Vénissieux.